La FNH demande des mesures spécifiques pour la fast-fashion

Économie circulaire

Dans son ensemble, le secteur de l’habillement est responsable de 92 millions de tonnes de déchets. Plus de 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde soit 60 % d’habits de plus qu’il y a 20 ans, déplore l’ADEME.
En cause ? La Fast-fashion et ses collections produites à l’autre bout du monde, à un rythme effréné, jusqu’à 52 collections par an, à bas coûts, mais également de faible qualité !
Seuls 10 à 12 % des habits, ceux de bonne qualité, sont revendus en seconde main localement.

La FNH demande des mesures spécifiques pour les acteurs de la fast-fashion

Alors que la Fédération vient de participer activement aux Assises du Textile, s’interrogeant sur les futures réglementations environnementales pour les acteurs de la mode, y compris certains commerces indépendants, la FNH souligne que des dispositions spécifiques devraient être prises pour les acteurs de la fast-fashion, dont l’empreinte environnementale est particulièrement importante.

Aujourd’hui, certains de ces acteurs qui réalisent des milliards de bénéfices ont choisi de prendre des engagements volontaires pour limiter leur impact environnemental. C’est une démarche à saluer. Néanmoins, est-ce suffisant ?

La FNH souhaite que la question de la fast-fashion qui encourage le consumérisme et accentue les problèmes de pollution soit ciblée par l’écocontribution à la hauteur de sa véritable responsabilité.
Alors que certains petits commerces indépendants qui produisent moins de 10 000 pièces par an, le plus souvent de façon artisanale, vont être soumis à une taxe carbone au nom de la Responsabilité élargie des producteurs, quelles mesures particulières sont prises aujourd’hui pour les très gros acteurs ?

Des petits prix qui coûtent cher à l’environnement

Un rapport de 2017 estimait que 35 % de la pollution aux micro-plastiques provenait du lavage des textiles synthétiques, dont la plupart sont produits par des marques de fast fashion. Au lavage, les microfibres plastique sont relâchées dans les cours d’eau. L’ADEME évoque un équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques rejetées en mer. Les textiles en coton ne sont pas en reste, un t-shirt consomme en moyenne 70 douches d’eau et la culture du coton pour le textile représente en moyenne 4 % des fertilisants à l’azote et au phosphore dans le monde.

Les produits issus de la fast-fashion utilisent des colorants dangereux pour la santé humaine, aussi bien lors de la production que lorsque nous portons les vêtements, mais également lorsque nous les lavons. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait imputable à la teinture et au traitement des textiles d’après l’ADEME.
Enfin, la fast-fashion est majoritairement produite au Bangladesh où le salaire horaire est d’en moyenne 0,32 cents de dollar, et au Pakistan, où le salaire horaire est d’en moyenne 0,55 cents de dollar. Les conditions de travail ne sont pas très contraignantes et les accidents industriels fréquents.

Quelques chiffres de la fast fashion

 

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