Le Quotient Mode de Frédéric Maus, l’Homme derrière Who’s Next

Plongez dans l’univers de Frédéric Maus, passionné par la mode et imprégné d’un héritage familial de détaillants remontant à 1876. À l’aube des 30 ans du salon, il nous dévoile les coulisses du Who’s Next et partage sa vision sur l’avenir de l’industrie de l’habillement.

Pourquoi le Who’s Next est-il un rendez-vous incontournable pour les professionnels de l’habillement, et particulièrement pour les indépendants ?

Frédéric Maus : C’est le plus grand salon de mode au monde ! Venir au salon, c’est sortir de son quotidien pour dénicher de nouvelles pépites. Avec 1 800 marques toutes catégories confondues, dont 20 à 30 % de nouvelles marques chaque année, c’est un rendez-vous incontournable, qui offre un aspect humain tout en restant très axé sur le business. On y décèle facilement les tendances de demain, et la rencontre des communautés ne peut être seulement digitale.

Pour la première fois, nous avons structuré l’événement sur 4 halls pour rendre l’expérience visiteur plus conviviale, avec des parcours de visite.

Qu’est-ce qui rend cet événement spécial ?

Frédéric Maus : Nos concurrents sont internationaux, mais la mode vit à Paris. Les détaillants incarnent l’idée que la mode est en perpétuelle évolution. Être un événement français attire le monde entier à Paris, avec le plaisir de la découverte. Cela attire les marques d’être référencées dans des boutiques françaises. Des détaillants très attendus viennent de toute la France (et d’ailleurs), et cela contribue fortement au développement de leur business.

Comment le salon s’articule-t-il avec les autres événements mode ?

Frédéric Maus : Le salon s’inscrit dans une constellation d’événements, notamment avec les salons Impact, Bijorhca et Salon International de la Lingerie. Ces synergies reflètent des mondes qui s’inspirent et se suivent, créant une vision de « conceptorisation-store » pour les marques et les visiteurs.

À chaque session, nous cherchons à surprendre par des thèmes, des services innovants, …

Quelles sont les tendances qui seront à l’honneur sur le salon en janvier ?

Frédéric Maus : En collaboration avec le cabinet de style Nelly Rodi, nous avons constaté quatre tendances de création qui se dessinent sur le salon.

La mode inclusive occupera une place prépondérante. On voit de plus en plus de vêtements qui mélangent le côté pratique et des matériaux de haute qualité. Les différences entre les styles masculins et féminins s’estompent : les créateurs proposent des produits adaptés à tout le monde, polyvalents et durables, pouvant être réutilisés et combinés de différentes manières.

L’aspect éco-responsable est également l’une des grandes tendances. Les designers cherchent à répondre à des besoins réels. Leurs créations combinent alors fonctionnalité, bonheur, et inspirations de plein air avec une approche qui met l’accent sur l’intemporalité, l’innovation, l’utilité, le rêve. Ils privilégient les matériaux recyclés et recyclables.

Autre tendance, qui puise dans le surréalisme et l’occulte, on verra de nombreuses inspirations venues des cabinets de curiosités, des événements fantastiques, et des bestiaires imaginaires, créant un romantisme théâtralisé et affirmé dans les styles.

Enfin, la dimension sportswear sera également présente, avec un travail sur des matières qui offrent des avantages décuplés, des textures qui visent à être légères, comme une seconde peau. Repensées avec une esthétique poétique et sensible, les pièces des créateurs cherchent à associer connexion et bien-être.

Pourquoi la présence de la FNH sur le salon est-elle essentielle ?

Frédéric Maus : La FNH apporte un nouveau dynamisme et joue un rôle central pour animer la communauté de manière complémentaire à ce que propose le Who’s Next sur de nombreux sujets. Les entrepreneurs indépendants de l’habillement représentent un enjeu économique et sociétal fort, la FNH les soutient en portant leur voix et en offrant des services. Le Who’s Next soutient cette dynamique en créant des moments d’échanges qui appuient et relayent les transformations du secteur.