Fabio Pagotto, gérant de plusieurs boutiques Benetton en région AuRA et adhérent FNH

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Dans le paysage des commerçants indépendants, les boutiques sont en général multimarques. Vous travaillez à développer la marque Benetton en France. Qu’est-ce qui fait que vous êtes un commerçant indépendant, tout en étant franchisé ?

Mon quotidien ne diffère pas de celui d’un commerce indépendant.

Comme tous les commerces indépendants, nous devons merchandiser les espaces de vente, on ne peut pas se contenter de reproduire les propositions fournies par la marque. On a la liberté de sélectionner les articles, les couleurs, les tailles, les quantités parmi les différentes collections proposées par Benetton. Nous recevons nos commandes 2 fois par semaine et à la fin de la saison nous avons la possibilité de rendre les invendus.

Comme chaque commerçant indépendant, le statut de franchisé nous permet de transmettre notre passion à nos collaborateurs et collaboratrices, de communiquer notre enthousiasme lors de la découverte d’une nouvelle collection, notre émotion lors de la réception des nouveaux thèmes et assortiments.

En effet, j’ai la chance d’avoir des équipes à former et à encourager. C’est un défi qui m’oblige à me remettre en question quotidiennement, il faut être exemplaire.

Par ailleurs, je peux choisir quelles sont les lignes que je souhaite commercialiser (la femme, l’homme, l’enfant, le bébé…) mais aussi les lignes additionnelles que je veux proposer (accessoires, bagagerie, maroquinerie, lingerie, parfums, mini collections d’habits pour chiens, gifts…).

 

Je fais tout comme un indépendant, mais avec l’appui d’une marque !

Une franchise, pour moi, cela doit être un contrat qui lie de façon sincère et loyale un franchisé et un franchiseur. Dans la franchise il doit y avoir un véritable équilibre entre les parties, c’est « io vinco tu vinci » comme on le dit en italien (gagnant-gagnant) !

Pourquoi avoir choisi une franchise Benetton ?

Pour la marque d’abord, pour sa notoriété.

Benetton a fait de la couleur sa marque de fabrique, et a même fait évoluer son nom « United Colors of Benetton ». C’est une marque polychrome, qui a inventé une manière nouvelle de s’habiller, et une façon très moderne de s’engager, de s’emparer de sujets de société sans faire la morale. Elle propose des « basics », avec des matières nobles et des coupes casual, et des pièces qui jouent la saisonnalité.

C’est également l’une des premières marques à mettre en place des circuits vertueux dans l’utilisation des matières, avec du tri sélectif, et des labels qui attestent de la démarche de la marque.

Et également, parce que le contrat de franchise laisse une grande liberté. Pas de minimum de pièces, ni même d’obligation de volume global de la saison, pas de thème imposé par la maison mère, pas de merchandising obligatoire… Il y a des préconisations et des conseils adaptés en fonction de la typologie des territoires d’implantation, mais la liberté reste une valeur essentielle.

Lors de la création de nos boutiques, Benetton nous vient en aide et participe financièrement à l’aménagement des magasins.

Enfin, chez Benetton, nous sommes gâtés : nous avons un système informatique qui permet une gestion optimisée de nos stocks et une analyse très fine de nos ventes. Et nous bénéficions bien sûr de toute la créativité de la marque pour animer nos boutiques et nos vitrines. Les nouvelles options pour les vitrines de fin d’année nous ont été présentées en Italie à l’automne : on a hâte de les recevoir et de les présenter dans les façades de nos boutiques !

Vous êtes adhérent à la FNH, qu’est-ce que cela vous apporte ?

Les commerçants ont besoin d’un appui sur des sujets spécifiques qui les concernent tous : le droit social, le droit immobilier, la consommation… Un franchiseur ne peut pas aller sur ce terrain, il n’a pas les accès aux institutions et instances locales pour discuter de l’inflation des baux commerciaux par exemple. Ce n’est pas dans la culture, dans l’ADN d’un franchiseur et d’une marque de négocier avec les pouvoirs publics et avec l’Administration sur les sujets qui caractérisent notre métier (la réglementation, les dates des soldes, les ouvertures dominicales, etc.).

Avec une complexité grandissante de la réglementation, la FNH, grâce à son rôle de médiateur, est devenue indispensable car les contraintes et les interlocuteurs se sont démultipliés.

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